1. 2. Habitée par les populations swahilies, l’île s’est convertie à l’Islam à partir du XIIe siècle sous l’influence des nombreux marchands arabo-persans voyant en Lamu une interface entre l’Afrique et l’océan Indien. L’architecture témoigne aujourd’hui de cette influence arabe.

Lamu

  1. 3. Sur l’île, point de voiture, point de moto. Le principal moyen de transport (de marchandises… et de personnes!) est l’âne. Lamu est en réalité peuplé d’ânes, partout dans les rues, appartenant tous à des familles. Il y a d’ailleurs même un sanctuaire des ânes…

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  1. 4. Deuxième animal extrêmement présent sur l’île: le chat. La légende veut que les habitants aient eu tellement de problèmes avec les souris, qu’ils ont fait venir des chats spécialement d’Égypte ancienne pour coloniser l’île. Aujourd’hui, Lamu est un des seuls endroits où l’on trouve encore cette race de chats, qui plus est à l’état sauvage.

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  1. 5. Toutes les rues de l’île sont très étroites et tortueuses, tracé qui rappelle les traditions arabes d’aménagement des villes (pour mieux gérer le climat local). Lamu se compose d’ailleurs de petits quartiers comprenant des bâtiments appartenant généralement aux membres d’une même famille.

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  1. 6. Sur l’extrémité est de l’île se trouve le petite ville de Shela, bien plus riche mais surtout touristique de Lamu, de fait de sa proximité avec la longue plage au Sud de l’île. Là encore, on retrouve une architecture sous influence swahilie, arabe, perse, et même portugaise.

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  1. 7. Les quelques 20.000 habitants de l’île vivent de façon assez simple, avec des contacts limités avec l’extérieur. Un important lieu de vie est logiquement le marché, seul endroit où l’on peut vraiment acheter des victuailles (c’est pas comme s’il y avait un Monoprix sur l’île) et où tous les habitants se rassemblent, tous vendeurs, tous acheteurs.

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  1. 8. Dans toutes leurs activités, les habitants de Lamu sont restés extrêmement traditionnels. Les bateaux en bois et à voile traditionnels sont encore utilisés, non seulement pour les balades touristiques mais aussi pour la pêche (le travail du bois étant plus généralement une spécialité à Lamu!)

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  1. 9. La pêche est d’ailleurs une activité importante à Lamu, et elle semble fédérer naturellement toute l’île, les plus jeunes pêchant au bord de la plage à la palangrotte avec une simple fil et un hameçon, les adultes allant en mer.

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  1. 10. Dans les rues de Lamu et de Shela, des enfants, des dizaines d’enfants. Cette île est dynamique et active, elle ne semble pas prête de s’éteindre, contrairement à de nombreuses îles kenyanes peu à peu désertées par les populations swahilis. Bien au contraire, en réalité — grâce à l’afflux du tourisme.


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  1. 11. Le tourisme est en effet dans les dernières années devenu le moteur principal de l’économie de Lamu. De nombreux hôtels fleurissent du côté de Shela, tenus par des Européens ou par des Kenyans, et de plus en plus d’Européens viennent s’installer sur l’île.

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  1. 12. Chance pour Lamu, le développement du tourisme? Les hôteliers locaux en sont apparemment convaincus, développant de plus en plus une offre d’hôtels haut de gamme pour un confort aux normes européennes.

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  1. 13. Il faut dire que l’atmosphère paradisiaque de l’île, mais aussi et surtout sa longue plage de sable fin de près de 10 kilomètres de long sur l’océan Indien ont de quoi attirer les touristes. Une plage magnifique, naturelle, et majestueuse.

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  1. 14. En face de l’île de Lamu, sur l’île de Manda Island (un archipel), d’autres hôtels apparaissent, offrant une magnifique perspective sur l’île de Lamu au coucher du soleil.

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  1. 15. L’île est principalement musulmane, et le ramadan qui a lieu en ce moment marque la vie de Lamu, mais toutes les religions y vivent en paix, et on s’y sent parfaitement en sécurité et en paix à tout moment de la journée, ce qui n’est pas toujours le cas sur les côtes kényanes.

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  1. 16. Les saisons sont inversées dans l’hémisphère sud, et aller à Lamu en juillet/aout, c’est l’avantage d’y être en basse saison (très peu de touriste) tout en profitant du soleil, mais l’inconvénient de s’exposer à une météo peut-être capricieuse (ondées de pluie soudaines, très soudaines).

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  1. 17. Vers la plage, les enfants jouent dans le sable, et voir cette simple scène en tant que touriste, sans la perturber, nous démontre combien sur cette île la vie continue et n’est pas dérangée par la cohabitation avec les touristes. C’est un certain monde d’harmonie.

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  1. 18. Le tourisme y est néanmoins extrêmement important, et face au nombre toujours grandissant de touristes, les habitants tentent de proposer des attractions, comme les journées de pêche ou les sunset cruises, croisière autour de l’île au coucher du soleil.

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  1. 19. Évidemment, si beaucoup voient dans le tourisme une chance et une opportunité, se pose toutefois la question de sa viabilité pour l’île. S’inscrit-il dans un développement durable de Lamu, où va-t-il s’avérer destructeur tant pour l’île que pour son identité, comme dans d’autres îlots touristiques kényans?

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  1. 20. Le plus grand risque, lui, vient du continent. La Chine veut faire de Lamu le plus grand port d’Afrique de l’Est: une sorte de Dubaï africain. Certains y voient une chance pour le développement de la région, mais c’est aussi un risque, celui de voir disparaître un patrimoine inestimable.

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