#52 | Triste printemps, dans le monde perdu
Promis, c’est la dernière séance en noir et blanc de l’année. Le noir et blanc, ça peut sembler beaucoup trop déprimant, mais ça peut aussi en dire beaucoup sur des sentiments. La mélancolie, souvent, mais pas seulement: la sérénité, aussi, comme dans les paysage d’Ansel Adams. Et puis le bonheur et la joie de vivre, comme dans chaque image d’Henri Cartier-Bresson. Et puis à travers cette séance, le noir et blanc a aussi le mérite de vous montrer d’une part qu’il fait parfois bien moche en Californie (mais si, ça vous rassure), et d’autre part que même quand il fait ce temps, la plage est magnifique et surprenante…
- 1. De ce côté, Black Beach…
Une dizaine de clichés, dans la suite.
- 2. De l’autre côté, Pacific Beach…
- 3 et 4. Des images d’errances, des traces, des souvenirs, de la nostalgie…
- 5, 6 et 7. Je me suis penché sur les textures, un peu dans la mouvance du travail de Siskind, proche des images du groupe f/64 (Weston, Adams…), avec un vrai coup de coeur pour la 6!
- 8 et 9. Nous voilà désormais dans un monde à part où le temps a cessé d’exister…
- 10. … et où ciel et mer ne font plus qu’un.
5 commentaires
Gros coup de cœur pour les 1 et 4 ! Pour la 1, c’est bien vu d’avoir des oiseaux. Surtout que les traces de pneus ( ?) sur le sable dirigent le regard par là. Et puis, ça donne une échelle. La 4 est joliment mélancolique. Quant à la 6, les tons de gris un peu uniformes rendent la lecture difficile. Personnellement, je préfère la 5, qui offre davantage de contrastes, et dont les rochers foncés guident le regard.
Jolie série. Et j’approuve totalement le choix du noir et blanc pour ce type de paysage.
La chance d’être aux USA, quand même… :)
J’attendais désespérément un commentaire, me voilà sauvé et heureux! Merci beaucoup pour ton commentaire; tu as bien vu les principaux éléments de la 1, et j’ai laissé ces traces de pneus (au détriment du haut de la falaise) justement pour donner une profondeur à la photo et guider le regard.
Tu as bien raison pour la 6, mais je sais pas du tout du tout expliquer ce qui me plait là-dedans. Juste la texture, peut-être, mon regard s’y perd et erre tranquillement là-dedans sans vouloir en sortir :)
Coup de coeur pour la 4 et la 5 !
En revanche je ne valide pas le choix du noir et blanc pour tous les clichés. Je trouve ça très judicieux pour les photos avec une majorité de sable (4,5,6,7) ; mais dès que la mer est présente la couleur aurait rajouté un peu de nostalgie et de vague à l’âme… Sûrement parce que je me perds souvent à contempler l’océan !
Quoi qu’il en soit, c’est un plaisir à chaque fois que tu mets en ligne de nouvelles photos.
Ahhhhh de nouvelles photos ! que j’aime, fan de n&b.
Avec une préférence particulière pour la neuvième, avec cette espèce de savante construction de débris de toutes sortes enchevêtrés, qui semble ruminer, mécontente, posée là rageusement par un océan qui la défie du regard. On dirait même qu’il y a une antenne de télévision là-dedans, non ? On dirait un nid, l’abri de fortune d’un vagabond, un tas de débris du fond du jardin, et l’océan, impassible, qui sait qu’il viendra encore tourmenter tout cela d’une pichenette à la prochaine marée.
Toute une histoire ce cliché !
Bonne fin de soirée !
@+ michelle
Merci de vos commentaires!
Clémence, il se trouve que le temps était vraiment grisâtre, et la couleur de l’océan n’aurait vraiment pas apporté grand chose!
Michelle, oui tu as raison, je ne sais pas du tout ce qu’était cet abris de fortune, c’était vraiment très spécial. Celui qui a construit ça avait en tout cas un joli paysage à contempler…